Eh oui. Apprendre à faire ses soins corporels et ses produits ménagers, c’est se rendre compte des bienfaits qu’on en retire, de la polyvalence des ingrédients qu’on a sous la main et de tout ce qu’on peut remplacer par du DIY. C’est une démarche qui rend indépendant et minimaliste, qui est résolument écologique et qui nous fait économiser tellement d’argent et de sorties au magasin !
« Pour quelles raisons devrais-je faire mes cosmétiques et mes produits ménagers ? »
1. Pour ta santé et celle de ta famille
C’est chose connue: les cosmétiques et produits ménagers industriels contiennent des ingrédients néfastes (voire même toxiques) pour la santé humaine: perturbateurs endocriniens, substances cancérigènes, substances toxiques pour l’appareil reproducteur, composés organiques volatils (COV) qui contribuent à l’asthme et aux bronchites chroniques… certaines substances s’accumulent même dans nos tissus et nos graisses et peuvent entraîner une toxicité chronique. Génial ?
Pas tant.
Or, on s’en badigeonne la peau et on en respire à plein nez chaque jour (oui, la qualité de l’air de nos maisons est grandement affectée par les produits qu’on utilise).
Juste ça, ça fait frissonner.
De plus, il est impossible de déterminer ce qui résulte du mélange des dizaines de produits cosmétiques et ménagers qu’une seule personne peut utiliser au quotidien. Les composantes de ces produits interagissent entre elles et forment encore plus de menaces inutiles pour le corps humain.
Gros frisson.
2. Pour ta planète
Tu l’as deviné : tout ce que tu as lu ci-dessus a exactement les mêmes conséquences sur toi que sur l’environnement, la faune, la flore.
Penses-y : nos produits cosmétiques et ménagers se retrouvent irrémédiablement dans l’évacuation de la douche, de l’évier, du lavabo.
Ensuite, direction nappe phréatique et cours d’eau! Coucou les p’tits poissons !
Rouge à lèvres qui tient 3 jours, vernis à ongles longue tenue extra glitters et exfoliant doux miraculeux ? Traduction: microplastiques, métaux lourds et fragrances qui s’introduisent dans la faune et la flore, qui s’accumulent dans les fonds marins et qui intègrent la chaîne alimentaire. Génial !
Mousse ultra-nettoyante-même-pas-besoin-d’frotter-ton-bain ? Nettoyant bleu-flash-pour-cuvette-de-toilette-aseptisée-à-l’os ? Sens-bon mural aux notes de champ-fleuri-de-Barbie ?
Hey merci, ça doit être de bons produits pour la planète et pour nous ça ! En plus, on paye pour s’auto-polluer.
Fan-tas-tique.
Il est évident, aussi, que les produits cosmétiques et ménagers industriels engendrent des quantités astronomiques de contenants qui vont directement aux poubelles. Certains seront peut-être recyclés. Peut-être ! Quand on se met à penser à tout ce que des milliers et des milliers de personnes jettent à chaque mois pour se maquiller, nourrir leur peau et faire le ménage, ça laisse bouche bée.
Recyclés ? Non, nos déchets pastiques inondent l’Asie du Sud-Est.
Honteux.
Nous avons tous en tête l’image de tortues de mer avalant des sacs plastiques, des poissons morts intoxiqués par ce qu’ils avaient ingurgité mas aussi des filets de pêche et autres bouteilles dérivant à la surface des eaux. La santé humaine n’est pas en reste puisque le poisson qui se nourrit de micro-plastique finit dans notre assiette.
Fantastique le plastique !
Pas vraiment puisqu’ il fragilise l’écosystème. On estime que 95% de la pollution marine est liée au plastique. Il est donc urgent d’agir.
3. Pour t’émanciper, voir plus clair et être un peu minimaliste !
Le faire soi-même, c’est aussi se réapproprier tout un bagage de connaissances sur les plantes médicinales, les propriétés des huiles et des beurres, les vertus des huiles essentielles, par exemple. Comme disait ce cher Miles Davis, « knowledge is freedom ». À bien des niveaux !
Dans la même veine, ce processus permet de:
- développer son sens critique
- poser un regard informé et lucide sur l’industrie
- se libérer de l’emprise qu’exerce sur nous la publicité
- s’approprier sa consommation
Vrai de vrai. C’est dingue.
Quand on commence à être mieux informés en la matière, on voit beaucoup mieux passer les tentatives de greenwashing auxquelles on est confrontés et les publicités dont on est sans cesse bombardés et qui nous poussent à la surconsommation.
Ainsi, on devient capable de comprendre que notre peau n’a pas besoin de 5 crèmes différentes, que nos cheveux n’ont pas besoin de 7 produits supposément miraculeux pour être beaux et qu’on peut tout laver chez soi avec 2 ou 3 produits ménagers seulement.
On fait des choix conscients, informés et lucides !
Tu le devines: c’est donc tout un changement de style de vie qui s’opère quand on met le pied dans cette fabuleuse porte qu’est le DIY. C’est une transition excessivement saine pour soi, sa famille, sa planète… et son portefeuille. On y arrive enfin, à ce dernier point, mais non le moindre !
Des économies ? Ben oui !
En plus de toutes les raisons dont je t’ai parlées jusqu’à maintenant, il y a celle de l’économie.
Au moment où j’écris ces lignes, plusieurs facteurs affectent l’équilibre mondial: pandémie, invasion de l’Ukraine par la Russie, enjeux climatiques de plus en plus importants, inflation…
Bref, on vit une grande période d’instabilité et l’économie (entre autres choses) s’en ressent. De nombreuses personnes et familles doivent se serrer la ceinture et réfléchir à des solutions alternatives pour parvenir à joindre les 2 bouts.
Je crois fermement que le DIY est une solution toute indiquée pour économiser. On peut rouler tellement longtemps sur nos ingrédients, profiter de leur polyvalence; on peut faire tellement avec peu ! En règle supra générale, faire ses produits à la maison est moins dispendieux que de se les procurer en commerces.
Ce qui en résulte sont des produits de qualité, écologiques, biologiques autant que tu le désires, sécuritaires et naturels.
Pour t’illustrer les économies engendrées par ce type de DIY, j’ai sorti mes plus grands talents de mathématiciennes ! Voici des exemples concrets basés sur certaines de mes recettes clés* : ce sont des recettes de produits du quotidien qui servent souvent d’introduction vers le DIY et vers un mode de vie plus autonome… et plus économe.
* Le calcul des coûts de ces recettes et les comparatifs avec ce qui se fait sur le marché sont basés sur les prix en date du 26 août 2022.
Shampoing solide à la guimauve : 0 déchet, tu y mets les ingrédients appropriés à ton type de cheveu, hyper facile à faire et sécuritaire pour toi et la planète. Très économique, 100g peuvent durer des mois.
Coût du DIY : environ 6 à 8€ / Coût en commerce : entre 12 et 30€
Dentifrice maison
Coût du DIY : environ 2,5€ /Coût en commerce : entre 4 et 10€
Déodorant roll on
Coût du DIY : environ 4€ / Coût en commerce : entre 10 et 30€
Alors voilà.
Crois-moi : le sentiment de fierté et de cohérence qu’on vit à chaque fois qu’on utilise ses propres produits est incroyable… et quotidien. Nous sommes nombreux à pouvoir en témoigner : on ne s’écoeure pas de ressentir que nos shampoing en barre, déo, sérum, cake vaisselle correspondent profondément à nos valeurs écologiques.
On ressent du positif à chaque fois qu’on tient ces produits entre nos mains, et ce sentiment ne s’essouffle pas avec le temps.
Tu te lances ?